En Manche, le beau temps se fait attendre
Le temps se gâte à Camaret et le vent d'est lève un vilain clapot contre la digue. Mais Kalika est bien amarré à son ponton lourd. L'épisode orgaeux est bien là mais les grains ne sont pas méchants. Nous partons en balade vers le bourg, les filles se dirigent vers la plage et nous vers la vieille ville.
Le lendemain, le vent passe ouest et nous décidons de partir à la découverte du GR34 vers le fond de la baie.
De retour au bateau, séquence sieste, connexion... et en-cas avec la plus grande tartine jamais coupée !
Nous quittons Camaret pour l'Aber Benoît le dimande 25 juillet. Les filles profitent de la navigation au près serré dans le chenal du Four, Alix s'éclate à la barre.
Juste après le passage du Four, nous doublons nos amis de Samadhi.
L'entrée dans l'Aber Benoît à marée haute est aisée - merci la cartographie électronique.
Balade le lundi avec du beau temps. Nous marchons jusqu'au village puis découvrons la plage du Béniguet et la première pointe avant le large.
Cette petite pointe a été littéralement "confisquée" par une série de maison qui surplombent l'Aber. Il faut presque escalader les portails pour apercevoir la vue somptueuse sur l'estuaire.
Heureusement, notre GR34 redevient sentier, puis plage.
Passée la Pointe de Corn ars Gazel, c'est le retour des grandes plages de sable blanc protégées du large par des barrières de rochers un peu au large.
Retour jusqu'à notre petit port du Stellac'h (le 3e petit port en venant de l'estuaire) à pied, profitant de la marée basse.
Le soir, François et moi bondissons dans l'annexe pour aller chercher des huîtres (les fameuses Prat Ar Coum) et un énorme dormeur d'1,3 kg. Nous discutons avec la responsable du port qui vient nous voir à notre bouée. Elle nous apprend tout de l'histoire de la construction navale dans l'Aber Benoît et en particulier celle de Mathieu Madec, du chantier Begoc qui construit et entretient (presque) tous les bateaux en bois du pays, y compris les bateaux de travail. La veille, son collègue s'était longuement entretenu avec nous du charme des Abers et de son amour du Pays. Pour nous, c'est un mouillage exceptionnel, loin de la haute mer, très abrité, l'Aber est calme, les berges vertes et fleuries et Kalinka tourne sur lui-même au rythme des marées, du vent et de ses humeurs. A chaque fois que l'on sort du carré dans le cockpit, on ne sait plus où se trouve le fond de la rivière et la direction du large. Cette sensation de calme est amplifiée par le fait qu'aucun bateau à moteur n'y circule, en dehors des bateaux goémoniers, une fois le matin et une fois le soir. Ce jour-là, nous sommes au total trois bateaux visiteurs répartis sur des lignes de mouillages longues de plus d'un mille. Les bateaux mouillés là ne bougent en effet que le week-end.
Le mardi matin, nous quittons l'Aber Benoît pour Roscoff. Nous verrons longtemps le grand phare de l'île de la Vierge près de l'Aber Wrac'h. Nous contournons l'île de Batz et arrivons à Roscoff où les filles retrouvent leur amis Sarah.