Seuls au monde
Nous repartons d'Etel le 26 juin , toujours guidés par le sémaphore (la petite maison ci-dessous avec son mât), suivis par le Delher 36 d'Alexandra et de son mari, avec qui nous avons sympathisé la veille. Venus des Pays-Bas en 7 jours (7 nav de 100 à 120 miles) jusqu'à Brest, ils visitent la Bretagne sud et nous ont demandé des renseignements pour visiter en bateau Houat, Hoëdic, Belle-Ile et le Golfe du Morbihan. Ils ne pouvaient pas mieux tomber ! Le moment est venu de préciser que les bateaux que nous rencontrons dans les ports (et sur l'eau) sont tous étrangers, essentiellement anglais et allemands d'ailleurs. Les Anglais avaient disparu avec le Covid puis le Brexit, ils ont visiblement résolu leurs problèmes douaniers et sont de retour parmi nous. Ils sont faciles à reconnaître. Au près, voiles très bordées et au moteur, c'est leur allure préférée.
Nous faisons escale à Port-Louis où là encore nous sympatisons avec un Delher 41 : Dominique et Emmanuel, des Rochelais, nous accueillent à leur bord. Il faut dira que ce type de bateau figurent parmi nos favoris pour le jour où nous souhaiterons remplacer Kalinka par une unité plus petite. Mais les Delher sont rares... dire qu'ils l'ont acheté cet hiver à La Turballe !
Comme d'habitude, nous passons nos deux nuits et repartons, direction Sainte-Marine, sur l'Odet. Nous croisons nos premiers bateaux de course et nos premiers dauphins. Nous pêchons à nouveau des maquereaux !
Et nous sommes en vue d'une caravelle qui ressemble à La Pinta de l'expédition de Christophe Colomb dont nous avions visité une réplique à Bayonna, en Espagne, en 2014. Quelques recherches et nous découvrons qu'il s'agit d'une réplique du vaisseau amiral de l'expédition menée cette fois par Magellan entre 1519 et 1522.Ce fut le plus grand exploit maritime de l'histoire. Parti de Séville (Espagne) le 10 août 1519, le projet initial de Magellan était de rejoindre les Indes Orientales (la route des épices) en naviguant vers l'ouest. La flotte composée de cinq navires traversa l'Atlantique, navigua le long des côtes de l'Amérique du Sud et traversa le Pacifique. Après plus de deux ans de navigation, l'expédition atteint les îles Mariannes, les Philippines et les Moluques. Le Victoria, un des bateaux de la flotte, est le seul à être rentré en Espagne ayant ainsi terminé le tour du monde. La fatigue, la maladie, les avaries, les rébellions ayant décimé le reste de la flotte. Magellan qui prit une part active dans un conflit opposant des tribus autochtones rivales fut tué sur l'île de Mactan (Philippines) durant l'expédition le 27 avril 1521. Le bateau en question est le Nao Trinidad.
Le voici en escale en Martinique en février.
Ce bateau intrigue tout le monde. Plusieurs bateaux de commandos de Lorient (en énormes Zodiacs noirs) viennent lui rendre visite sous nos yeux. Nous nous contentons pour notre part d'un signe de la main d'usage entre marins.
Nous survole également l'avion des douanes qui inspecte les eaux françaises du Golfe de Gascogne. Il avait interpelé François à la radio en 2015, plusieurs jours avant de regagner Piriac, en provenance des Canaries, donc très au large. Il avait identifié le nom du bateau à la jumelle !
La météo n'est pas au top : ciel couvert et vent très faible.
Nous rencontrons de nombreux puffins, quel bonheur, ils avaient pour ainsi dire disparu ces dernières années (pardon si je me répète, c'est l'émotion).
Nous croisons un maxi trimaran, SVR Lazartigue, skippé en course par François Gabart. En consultant Google, je découvre que figure dans son staff Isabelle Magois, ma super copine de l'école premiaire, dingue !
Un banc de dauphins reste autour de Kalinka, ils sont nombreux mais peu joueurs. Le temps se lève et la chaleur s'installe.
Nous longeons les Glénan puis l'île aux moutons.
Arrivée à Sainte-Marine, bien paisible comme d'habitude. Nous y passons deux jours. Balade au village et promenade rituelle sur les berges avec notre Loden qui se régale : de la vase, des bouts de bois, et de l'eau, que du bonheur !
Nous faisons escale ensuite pour deux jours à Loctudy avec passage obligé à la crêperie La Chouannerie.
Soirée à Loctudy où même lorsque la météo laisse à désirer, les lumières sont toujours magnifiques.
Toute petite navigation ensuite jusqu'à Lesconil, notre escale préférée (faut pas le dire !). Nous y retrouvons notre ami Franck qui rentre d'Angleterre à bord de son Sun Fast 36. Las du mauvais temps, il "redescend" à Piriac.
Balade à la grande plage de Lesconil. Le Ster se jette dans la mer à l'extrêmité de cette magnifique baie de sable blanc. Nous sommes à marée basse (avec un grand coeff) et nous suivons le cours du Ster (rivière) qui serpente juqu'à la mer avec un beau petit courant. Cette année, nous ne nous baignons pas car l'eau est réellement glaciale (14,8° au thermomètre du bateau contre 18 ou 19 d'habitude). Le ciel est couvert mais il fait chaud.
Le temps de déjeuner à bord et le soleil apparaît, comme en juillet !
Retour à la plage mais cette fois la mer est bien montée. Nous ne pouvons accéder à la plage par en-bas car le Ster est profond et bien large. Nous décidons de rester de ce côté-ci du Ster. Une bronzette bien méritée...
Lesconil fidèle à lui-même : de jolis bateaux traditionnels et des Bigoudennes qui dansent sur le quai.
Ce matin, mardi juillet , nous avons quitté Lesco pour venir à Port-Laf (Port-Laforêt) où nous rejoignent nos amis de Saumur et de Dijon demain. Nous aurons droit à tout : forte houle et peu de vent, un peu à la voile, un peu au moteur, un ciel dégagé et de la pluie torrentielle à l'arrivée. Pour compenser, nous avons droit à l'arrivée à une place au quai des Imoca (les 60 pieds qui font le Vendée Globe entre autre). Vous n'aurez pas de photo car il pleut encore à torrent...
Ah, petit WhatsApp de Franck qui vient de subir deux averses du même type entre Groix et Piriac. Il pense "repartir en Angleterre, car c'était moins pire" !