Canaries, Lanzarotte (nov. 2014)
La marina d'Arrecife qui a « ouvert ses pontons » au mois d’août est rutilante. A nos côtés, trente-six voiliers s’apprêtent à traverser l’atlantique dans le cadre de « l’atlantic odyssey », un rallye d’amateurs organisé par Jimmy Cornell. Il rassemble de nombreuses familles sur d’immenses catamarans tout neufs ou beaux monocoques suréquipés. Malheureusement pour Alix, ils sont allemands, anglais, suédois, américains, néo-zélandais, australiens, norvégiens… Alix joue un peu avec les petites Allemandes du ponton et rejoins vite les autres sur le grand quai, munie de sa trottinette. Là, tous les enfants « trottinent » à fond et s’éclatent. Alix profitera aussi de quelques animations organisées par le rallye pour les enfants.
Nos voisins français, Damien, Pierre et Antoine, à bord du plus petit bateau du rallye (Gazel Rebel, un Pogo 8,50m) se préparent comme les autres. Nous sympathisons, passons du temps ensemble et papotons beaucoup sur le ponton.
La marina est à un petit kilomètre de la vieille ville, que nous gagnons en longeant un vieux port, bassin quasi fermé dont les quais sont joliment aménagés, avec quelques gargotes ici et là. La ville est charmante, le marché appétissant, l’ambiance chaleureuse.
A notre retour au bateau, c’est l’effervescence sur les pontons. Pour les voisins (ceux du rallye), c’est J-1. Avitaillement général, derniers préparatifs. Comme les autres, nous lavons tous nos vivres et les faisons sécher sur le ponton avant de les embarquer (climat tropical et cafards obligent).
Côté balades, nous visitons l’île à pied d’abord, empruntant un sentier côtier aménagé (piétons + cyclistes) sur 7 km jusqu’à un village. Même les plages sont lunaires. L’eau est chaude, le bain plus qu’agréable et la pause resto bien méritée (pulpo et sardinas).
Le soir, nous retrouvons Priscille et Guillaume (du voilier Misterfizz) que nous avions connus il y a un mois à Camarinas au nord de l’Espagne. Nous partons ensembe dîner à Porto Calero, la marina qui venait d'ouvrir ses portes en 1993, de laquelle j'étais partie pour la Guadeloupe. Remember... Grâce à Guillaume et Priscille, nous faisons la connaissance d’Annie et Olivier (Eoliane), partis d’Arzal. Annie, institutrice, fera l’école à Alix deux matinées. Merci Annie !
Puis c’est la grande visite du sud de l’île. Nous louons une voiture et partons à l’assaut des volcans. Visite guidée obligatoire dans le Parc national de Timanfaya. Alix découvre le feu qui sort de terre et reste accrochée à ces petits graviers brûlants qu’elle vient de ramasser.
En fin de matinée, balade en chameau et pique-nique au village.
Ilina, la petite dromadairette !
L’après-midi, randonnée tous les trois sur une sorte de mont rouge bien pointu, posé sur une mer de lave grise.
Nous découvrons que le super chemin de randonnée ne fait que le tour de la montagne. Nous apercevons pourtant un sentier qui grimpe. Qu'à cela ne tienne, nous nous lançons. Alix le gravit en courant. De mon côté, les chaussures dérapent et je me crispe un peu jusqu'au sommet. La pente est vertigineuse faite de mini graviers rouges. Arrivés en haut, nous n'imaginons pas redescendre par le même chemin. Nous attaquons donc "la face nord"; là, pas de sentier mais des roches de lave très irréguières. Nous sommes contents de regagner le sentier "officiel" en bas. Il est 17h et la nuit tombe à 18h.
Avant de regagner la marina, visite des salines au sud de l’île.
Le 14 novembre, anniversaire de François !
La vie à Lanzarote
Depuis que nous sommes arrivés, c'est impossible d’envisager des mouillages, les vents changeant sans arrêt : nord, sud, ouest… Bref, les dépressions continuent de faire des leurs même jusqu’ici. Par conséquent, la vie de pontons continue. Ecole le matin, l’après-midi balades puis bricole pour nous et « roue libre » pour Alix. Tous les enfants circulent en effet librement dans toute la marina. On ne les voit plus, puis ils réapparaissent, montent à bord, grignotent un truc, sautent sur le ponton, pêchent à la ligne, repartent en trottinette, un peu vite parfois. Alix descend la passerelle à fond comme d’habitude, gare sa monture un peu brusquement et la trottinette tombe à l’eau. Le drame. Malgré tous les efforts des uns et des autres, la trottinette restera à Arrecife, par 6m de fond.
Alix se console vite en compagnie de sa nouvelle amie Neele, petite Allemande de 8 ans, qu’elle ne quitte plus. Elles parlent par gestes, et de plus en plus en anglais, Alix venant me demander sans cesse de lui traduire tel ou tel mot. Donc, nous ajoutons chaque jour aux cours du matin 10 à 15 minutes d’anglais, Alix adore.